Une meute de loups

   Les artistes qui se mettent en groupe ont toujours quelque chose en commun. Plus cette chose est personnelle, plus le groupe ressemble à une meute de loups, où chaque membre connait son rang, défend les autres, veille au respect du territoire... Au fait, ce territoire est précis et vital, dessiné à l'urine, il permet de se nourrir sans parcourir de grandes distances ou avoir à se battre avec d'autres meutes. Si une autre meute s’installe trop près, le marquage devient alors de plus en plus fréquent. Véritable cellule sociale, cette meute est constituée entre-autres d'un couple Alpha, d'un mâle Bêta, de subalternes, d'un loup Oméga et des fois de loups solitaires. Le couple Alpha est le dominant, il prend les décisions pour la meute et dessine le territoire. Le mâle Bêta, s'incline devant le mâle Alpha mais se tient prêt à le remplacer s'il meurt ou perd son rang. Les Subalternes aident à trouver la nourriture et à élever les louveteaux. Le loup Oméga est celui sur qui converge toute l'agressivité de la meute, une sorte de bouc émissaire, il est des fois banni de la meute. Le loup solitaire se met à l'écart du groupe tout en continuant à communiquer avec eux par dépôts d'excréments, urines, hurlements... le plus souvent il choisit l'isolement suite à la perte inconsolable de sa compagne. Peut-on vraiment parler d'art dans ces conditions ?